La métamorphose d’Aïka

Le 2 mai 2012, j’ai été adopter Corgi. Je m’en allais à la SPA chercher deux sœur border collie X berger allemand. Je fais du sport de traction canin, et je sais que je cours et aimais déjà ce style de vie, avant même d’avoir un chien à moi (j’empruntais le chien d’une amie 😛 ). Je veux dont avoir ces chiennes, je les ai déjà apporté faire du canicross. J’arrive à la SPA, entre dans le local d’adoption d’un pied ferme, je veux ces deux filles là. Discussion avec la technicienne à l’adoption, ces deux chiens sont beaucoup plus de travail qu’on le pense, je décourage un peu… Bon, je n’ai pas la motivation, pour un chien compliqué comme ça. Je me résigne, je vais aller dans le chenil, pour voir s’il n’y en aurait pas un autre, qui m’intéresserait… Je passe la porte, qui je vois pas? Une toute petite husky, le plus beau chien que je n’ai jamais vu de toute ma vie entière, la première cage sur le bord

​Je la regarde, la petite détourne le regard :

​«Elle m’a pas vu, elle m’a pas vu, elle m’a pas vu… Mon Dieu, faites qu’elle ne m’ai pas vu!!!»

​Moi : «ET ELLE??» Je regarde ma sœur, les étoiles dans les yeux…

​Je viens de subir un coup de foudre comme je n’en ai jamais ressenti. On me sort la laisse, j’entre dans la cage : la petite est terrifiée, recule dans le fond de la cage, et aimerait bien devenir une tapisserie, elle n’a clairement pas envie que je l’approche. Je finis par réussir à l’approcher et lui mettre la laisse, et tout le long du chemin jusqu’à l’extérieur, j’ai une petite husky X de 8-9 mois, qui se tiens complètement au bout de sa laisse, longe les murs, elle veut être le plus loin possible de moi.

JE L’AIME!!!! (Je précise, je n’ai jamais dit que j’étais saine d’esprit). Entre dans la salle d’adoption, on me raconte l’histoire de Corgi :

«Elle n’a eu aucune socialisation et a toujours vécu à l’extérieur, dans le fond d’un champ. Corgi n’a jamais vu un véhicule, un téléphone sonner, a peur des humains. Il faudra s’attendre à une période d’adaptation qui pourra peut-être se compter en mois. Elle n’a aucune éducation, n’est pas encore propre et elle ne veut pas manger en présence de l’humain.»

Moi : parfais! Je suis repartie ce jour, sans savoir du tout dans quoi je m’embarquais. À cette époque, j’habitais temporairement chez ma grande sœur avec deux enfants, dans une maison.

Nous avons rebaptisé Corgi : «Je trouve qu’elle a une face d’Aïka» a dit ma grande sœur . Ce fût donc son nom. Pendant les premiers jours, Aïka restait bien debout sur ses quatre pattes. Elle était tellement stressée, qu’elle restait dans l’entrée et qu’elle ne se permettait aucunement de se reposer.

Après quelques jours, elle a commencé à prendre ses aises… Elle se couchait, mangeait (si nous n’étions pas dans la même pièce), et mâchouillait tout ce qui avait la possibilité d’entrer dans sa gueule : cadrages de portes, cadrages de fenêtres, souliers des enfants de ma sœur, manteaux, pilules contraceptives, roches et c’est certain que j’en oublie. La seule manière que je réussissais à avoir un contact physique avec mon chien, c’est si j’étais assise par terre, et que j’appelais Kathou (le chien que ma grande sœur avait à l’époque). Aïka avait 110% confiance envers les autres chiens et était un vrai scotch tape avec Kathou. Du coup, je pouvais la flatter, mais sans la regarder directement. Il a fallu un mois (ou peut-être plus?), avant que ma cocotte vienne me demander d’elle-même des contacts physique.

Aïka se cachait le plus possible, quand elle voyait une nouvelle personne. Si elle avait la possibilité, elle changeait de pièce. On ne devait pas savoir qu’elle existait. Vers 1 ½ an, elle a commencé à se sentir beaucoup plus à l’aise en ma présence et en son lieu de demeure. Elle a commencé à vocaliser vers les personnes qui entraient dans l’appartement (j’étais rendue en colocation et en étude en santé animale). Quand je parle de vocalisation, je ne dis pas, juste un ou deux wouf wouf pour avertir que quelqu’un arrive. Avec le temps, ça s’accentuait.​

Après quelques jours, elle a commencé à prendre ses aises… Elle se couchait, mangeait (si nous n’étions pas dans la même pièce), et mâchouillait tout ce qui avait la possibilité d’entrer dans sa gueule : cadrages de portes, cadrages de fenêtres, souliers des enfants de ma sœur, manteaux, pilules contraceptives, roches et c’est certain que j’en oublie. La seule manière que je réussissais à avoir un contact physique avec mon chien, c’est si j’étais assise par terre, et que j’appelais Kathou (le chien que ma grande sœur avait à l’époque). Aïka avait 110% confiance envers les autres chiens et était un vrai scotch tape avec Kathou. Du coup, je pouvais la flatter, mais sans la regarder directement. Il a fallu un mois (ou peut-être plus?), avant que ma cocotte vienne me demander d’elle-même des contacts physique.

Aïka se cachait le plus possible, quand elle voyait une nouvelle personne. Si elle avait la possibilité, elle changeait de pièce. On ne devait pas savoir qu’elle existait. Vers 1 ½ an, elle a commencé à se sentir beaucoup plus à l’aise en ma présence et en son lieu de demeure. Elle a commencé à vocaliser vers les personnes qui entraient dans l’appartement (j’étais rendue en colocation et en étude en santé animale). Quand je parle de vocalisation, je ne dis pas, juste un ou deux wouf wouf pour avertir que quelqu’un arrive. Avec le temps, ça s’accentuait.​

Tout ça pour dire, que le 10 janvier 2015 (Aïka a maintenant 4 ans), Karine Leblanc (intervenante en comportement animal) vient chez moi, pour mon problème d’aboiement. Ça adonne, que Karine arrive en même temps que mon amie quitte, du coup, elle n’a pas eu besoin de cogner, Aïka ne jappe donc pas. Karine m’explique des techniques, pour que ma petite approche plus facilement les gens. Pendant la rencontre, Karine a réussi à toucher (à peine) ma cocotte, et a jubilé de pouvoir la toucher, vue le niveau de peur qu’Aïka démontrait.

J’ai travaillé très fort sur ma cocotte (et eu droit à des regards étranges de mes invités, à qui je demandais de se mettre en petit bonhomme et de ne pas regarder mon chien avant que je leur en donne la permission).

8 mois plus tard, Karine atterri de nouveau, dans la même pièce que ma petite Aïka, 8 mois plus tard (septembre 2015), pour sa nouvelle petite sœur, Lounik.

Quand Karine entre, j’ai une Aïka qui accoure vers elle

«OOohhhh!!! Elle est en petit bonhomme!!! C’est amusant ça d’habitue!!! VEUX-TU ME FLATTER????».

Karine me regarde, les yeux gigantesques «JE PEUX LA FLATTER! ».

Le jeune homme présent dans la même pièce que nous :

«ben oui, elle, elle vient me voir tout de suite et adore se faire flatter, c’est Lounik qui est intense»

On relit le début de l’histoire?

Cette petite fille, adore se faire flatter? Cette petite boule de terreur, qui ne voulait pas manger dans la même pièce que moi et que j’avais de la difficulté à approcher, va maintenant voir les inconnus avec pleins de joie (si ceux-ci se donnent la peine de la respecter)? Prend volontiers les gâteries DANS LEURS MAINS ? Juste avant de leur montrer les fesses en se collant un peut

«Hemm, j’aime bien me faire gratter là, là, là, et si tu y vas doucement, j’adore aussi ça LÀ!»?

Ce regard, que je n’échangerais pour rien au monde !!​

Comme quoi, les efforts que l’on met, ne sont pas vains !!

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